Des cases et des bulles
© Tronchet, Raymond Calbuth, tome 1 : Fils du vent, Glénat, 1987.
Le jeu d’échecs de par son esthétique, ses règles ou son histoire est une source d’inspiration à la dimension métaphorique évidente pour la bande dessinée.
Les échecs et la bande dessinée ont un point commun, c’est le quadrillage, qui inspire à la fois la planche et le plateau de jeu. On pourrait croire qu’il est neutre, sans importance, mais il pose une question décisive : comment relier les cases entre elles ?
Les réponses varient en fonction du style de l’auteur, du joueur et des libertés qu’il prend. Ainsi, dans la bande dessinée, l’auteur pousse parfois ses personnages à démonter les montants du cadre de la vignette ou à s’y cogner, c’est-à-dire à jouer avec la grille originelle.
Tintin et le jeu d'échecs
© Hergé, Les aventures de Tintin, tome 6 : L'Oreille cassée, Casterman, 1937.
Dans L'Oreille cassée, Tintin est nommé colonel et aide de camp par le général Alcazar. Ce dernier a apparemment un bon niveau aux échecs, puisqu’il commence par battre Tintin, sous le regard intéressé de Milou. Cependant Tintin finit par mettre le général échec et mat, défaite qui n’est pas du goût de ce dernier.
© Hergé, Les aventures de Tintin, tome 20 : Tintin au Tibet, Casterman, 1960.
Dans Tintin au Tibet, Tintin joue aux échecs contre le capitaine Haddock dans le restaurant de leur hôtel. La position doit être complexe, car le capitaine prend son temps pour réfléchir et mieux calculer les variantes, au point que Tintin s’endort.
© Hergé, Les aventures de Tintin, tome 20 : Tintin au Tibet, Casterman, 1960.
Tintin rêve que son ami Tchang vient d’être victime d’un accident d’avion.
© Hergé, Les aventures de Tintin, tome 20 : Tintin au Tibet, Casterman, 1960.
Cet épisode semble marquer le capitaine Haddock, qui fait lui-même un cauchemar un peu plus tard.
https://www.apprendre-les-echecs.com/bande-dessinee-tintin-echecs/
Le jeu d’échecs apparaît dans de nombreuses bandes dessinées...
© David Sala : Le Joueur d'échecs d'après Stefan Zweig, Casterman, 2017.
Une magnifique adaptation du roman de Stefan Zweig, où l'esthétisme des aquarelles de David Sala transforme chaque planche en tableau.
© René Goscinny et Morris, Lucky Luke, tome 4 : Jesse James, Dargaud, 1969.
© Gotlib, Trucs-en-vrac, Dargaud, 1977.
© André Franquin, Gaston Lagaffe, tome R1 : Gala de gaffes à gogo, Dupuis, 1970.
© Jean Giraud, Mister Blueberry, tome 26 : Géronimo l'Apache, Dargaud, 1997.
© Greg, Achille Talon, tome 34 : L'incorrigible Achille Talon, Dargaud, 1983
© Thomas Humeau, Le Joueur d'échecs librement adapté du roman de Stefan Zweig, Sarbacane, 2015.
... mais également dans des mangas !
© Daitaro Nishihara et Cédric Biscay, Blitz, tome 1, IWA, 2020.
Le manga est parrainé et supervisé par Garry Kasparov.
Dans la série Dragon Quest, le roi du mal Hadora a une garde personnelle composée de combattants qui sont chacun des répliques de pièces d'échecs.
© Kōji Inada et Riku Sanjō, Dragon Quest : La Quête du Daï, tome 18 : La Garde d'acier, Tonkam.
Le chessboxing : quand une BD est à l’origine d’un sport
© Enki Bilal, La Triologie Nikopol, tome 3 : Froid Équateur, Les Humanoïdes associés, 1992.