0 avis
Journal d'un curé de campagne
Vidéo numérique
Un prêtre tient le journal de son quotidien pénible dans la première paroisse où il a été affecté. Son estomac le fait souffrir, ses ouailles résistent à son enseignement, la prière elle-même lui est difficile. Une châtelaine de la paroisse est résolument athée depuis qu'elle a perdu sa fille. Le prêtre tente de la faire revenir à la foi... Une rigoureuse transposition du célèbre roman de Georges Bernanos. L'écrivain mourut en juillet 1948. Le tournage ne commença qu'au printemps 1950, dans un petit village d'Artois et, pendant un an, Bresson reçut chaque dimanche Claude Laydu, jeune comédien débutant qui n'avait tenu que de petits rôles au théâtre pour lui parler de son personnage et le faire répéter. Presque tous les comédiens du film étaient des débutants ou des non-professionnels, comme le curé de Torcy, interprété par un médecin de Paris. Un choix qui allait devenir définitif, érigé en système désormais dans toute son oeuvre ("Pickpocket", "Mouchette"... jusqu'à "L'Argent"), Bresson ne parlant bientôt plus de "comédiens" mais de "modèles". Pour évoquer la force du film, François Truffaut le décrivait comme « aussi vrai qu’une poignée de terre ».