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The Kid stays in the picture
Vidéo numérique
La vie de Robert Evans se nourrit de coups de théâtre, comme ce jour de tournage du "Soleil se lève aussi".
Jeune premier sur un siège éjectable, Evans entre dans l'arène, au sens propre comme au figuré – il joue le rôle d'un toréador. Après sa prestation, il entend le producteur Darryl Zanuck s'écrier contre l'avis général : "The kid stays in the picture" ("Le môme fait le film"). Le jeune homme trouve alors sa voie : devenir l'équivalent de Zanuck et peser sur le destin des films.
Propulsé à la tête de la Paramount à la faveur d'un rachat en 1967, il affronte une presse exécrable, avant de retourner l'opinion grâce à son premier triomphe, "Rosemary's baby". Il a eu le flair d'en confier la réalisation à Roman Polanski, alors peu connu aux États-Unis mais encensé en Europe.
Une vie de nabab
Producteur avisé de "Love story", "Chinatown", du "Parrain", de "Marathon Man" et moins heureux de "Cotton Club", Robert Evans mena une vie de nabab et travailla comme un forcené – boulimie qui lui coûta son grand amour, Ali MacGraw, l'héroïne de "Love story". Narré comme un film noir, par une voix off au charme désabusé, ce documentaire inspiré des mémoires de Robert Evans nous immerge habilement dans le microcosme glamour et sans merci d'Hollywood. Un documentaire fitzgéraldien, truffé d'extraits, d'archives et d'anecdotes croustillantes, qui se conclut par une savoureuse imitation de Robert Evans par Dustin Hoffman.