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Les Alsaciens ou les deux Mathilde / Michel Favart, Réal.
Vidéo
Publié par France Television Distribution. Paris , 1996
Les Alsaciens ou les deux Mathilde retrace l'histoire de l'Alsace entre 1870 et 1953, à travers le destin de quatre générations de la famille Kempf de la Tour, originaire du village d'Alsheim, imaginé près de Haguenau, au nord de Strasbourg. Cette saga historique en quatre épisodes fourmille de personnages très différents, dont les trajectoires nous permettent de mieux appréhender l'histoire de l'Alsace, ballottée entre deux pays, l'Allemagne et la France, et deux cultures
Premier épisode : 1870-1894. Mathilde, fille de l'industriel Kempf, vient d'épouser le comte Charles de La Tour. Mais ce bonheur est interrompu par la guerre et Charles meurt au champ d'honneur. L'Alsace fait désormais partie de l'Empire allemand. Mathilde de La Tour reste Française, farouchement. Deuxième épisode : 1904-1919. Louis, le fils de Mathilde, qui a épousé une Allemande, Frederike, dont il eut deux fils, Karl et Édouard, se nomme désormais Kempf de La Tour. Élevé comme un Allemand, il joue très naturellement le jeu avec l'Allemagne. 1914 : la guerre éclate. Karl, engagé dans l'armée du Kaiser, est tué à Verdun. Édouard, qui est parti pour la France en compagnie d'un compatriote Albert Laugel, retourne victorieux en Alsace revenue dans le giron français en 1919 et retrouve son père. Troisième épisode : 1927-1940. Louis Kempf de La Tour s'est exilé en Suisse avec sa femme déclarée indésirable. Les Alsaciens sont déçus par la France et ses excès de jacobinisme. Un mouvement autonomiste se crée. Albert Faugel, qui a épousé Katel, s'y engage. Mais des éléments pro-allemands infiltre le mouvement. En 1936, le jeune Louis-Charles, fils d'Édouard, est fasciné par « l'Allemagne nouvelle », mais bientôt l'Alsace est annexée au Reich. Quatrième épisode : 1943-1953. Sous la terreur allemande, l'Alsace vit ses heures les plus tragiques. Albert et Katel Faugel se sont engagés dans la Résistance, chacun à l'insu de l'autre. Faite prisonnière, Katel (dont le nom de code est « Mathilde »), se donne la mort. Louis-Charles Kempf de La Tour est enrôlé dans la Wehrmacht et envoyé sur le front de l'Est. Au lendemain de la guerre, les Alsaciens n'ont pas fini de voir leur conscience tourmentée : le film s'achève avec le procès des SS qui ont participé à l'horreur d'Oradour-sur-Glane.