Biographie
Edouard Meny (1818-1891)
Texte de René Bernat, enseignant d’histoire-géographie au collège René Goscinny de Valdoie.
En charge du service éducatif du musée d’histoire de Belfort.
Correspondant local de l’Est Républicain pour la commune de Valdoie.
Edouard Mény est né à Belfort en 1818, fils d’un père militaire et d’une mère appartenant à la famille Antonin, vieille famille bourgeoise de tradition libérale. Après des études de droit, il devient notaire et fait de son étude l’une des plus prospères de Belfort. Il entre au conseil municipal et 1846 et accède au poste de maire par décret impérial en 1855. Édouard Mény s’engage avec dévouement au service de la population dans les différentes épreuves que traverse la cité. Il paie aussi de sa personne au titre de capitaine des sapeurs-pompiers et lors des crises que traverse la cité comme celle de l’épidémie de choléra en 1855 et celle du siège de 1870-71. D’un point de vue politique, Édouard Mény peut être classé comme opportuniste, il administre la ville au-delà des choix partisans. Plutôt libéral, en 1859, il se rapproche un moment du gouvernement impérial en aidant le député Émile Keller, candidat officiel, à être élu. Il y gagne la Légion d’honneur. Il retrouve plus tard ses convictions libérales et se montre très critique face à l’administration impériale. Restant dans un prudent entre-deux, Édouard Mény n’adhère pas entièrement à la IIIe République née le 3 septembre 1870. Battu aux élections cantonales de 1874, en désaccord avec l’administrateur Lebleu et ulcéré par l’ingratitude de certains Belfortains, Édouard Mény démissionne en octobre 1872 de son poste de maire et quitte Belfort. Renversé par un fiacre et piétiné par les chevaux, il décède à Paris en 1891. Selon ses vœux, il repose au cimetière de Brasse.