Bibliothèque Municipale de
Belfort

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Horloger-bijoutier de métier passionné par le dessin et la peinture, il est choisi par la municipalité de Belfort comme conservateur de la section des Beaux-arts du musée, et entreprend la réorganisation de l’établissement : enrichissement des collections, création des salles affectées au folklore comtois, à l’histoire de Belfort, à l’imagerie populaire ; mise en valeur des collections d’art burgonde déposées par la Société Belfortaine d’Emulation Belfortaine ; remise en état de l’ancienne chapelle de l’Hôpital Sainte-Barbe.

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Résistant pendant la seconde Guerre mondiale, il est arrêté le 3 janvier 1944 et déporté à Auschwitz, Buchenwald et Dora. Il parvient à se procurer, au prix de mille difficultés, papier et crayons, et dessine les scènes de la vie misérable des déportés. Malgré son épuisement, il réussit à les transporter cachés sur sa poitrine, jusqu’à son dernier camp, celui de Bergen-Belsen où il est libéré par les alliés.

A son retour, les dessins seront exposés au musée de la Résistance et de Déportation de Besançon.

A peine rétabli, il reprend ses activités au musée et à l’école des Beaux-arts, qu’il avait fondée en 1935. […]

En 1953-1954, il exécute les cartons de cinq des nouveaux vitraux de la chapelle de Brasse. Entre 1950 et 1960, il décore les écoles maternelles Emile Géhant et de la Pépinière.

Son nom a été donné à l’Université ouvert en 1990, rue Roussel, dans les anciens locaux du Musée.

(Source : Renée Billot, Dictionnaire biographique du Territoire de Belfort, pp.162-163)