Biographie
Louis Parisot (1820-1890)
Texte de René Bernat, enseignant d’histoire-géographie au collège René Goscinny de Valdoie
En charge du service éducatif du musée d’histoire de Belfort.
Correspondant local de l’Est Républicain pour la commune de Valdoie.
Pharmacien sur la place d’Armes à Belfort, demeure toute sa vie un scientifique, un intellectuel curieux et ouvert. Il est, le 10 mars 1872, l’un des créateurs de la Société belfortaine d’émulation, société savante, dont il devient le président en 1881. Auteur de la première carte géologique du département, il participe à la commission chargée de trouver de nouvelles sources pour approvisionner Belfort en eau potable. Il devient maire en 1872 à la suite de la démission d’Édouard Mény. Premier maire véritablement républicain de Belfort, il accompagne l’extension considérable de la ville en négociant sans cesse avec une autorité militaire contraignante. Républicain modéré, soutenu par le journal Le Libéral de l’Est, il affronte constamment le groupe des républicains radicaux mené par Louis Fréry. La mairie se dispute entre républicains. Harcelé par ces républicains intransigeants que soutient le journal La Frontière, il démissionne le 20 décembre 1880. Aux élections qui suivent, il est battu par ses rivaux du « Comité Fréry » et Jean Nicolas Simon le remplace comme maire. Louis Parisot prend sa revanche en 1884 et devient, avec la modification de la loi électorale de 1882, le premier maire élu véritablement par son conseil et non plus désigné par décret comme précédemment. Il veille à apaiser les esprits mais finit par démissionner en juillet 1887, las des intrigues politiques. Lors de son discours d’investiture, Paul Lalloz, son successeur lui rend hommage : « Monsieur Parisot a su attirer nos frères d’Alsace, il a trouvé une petite ville en entrant à la mairie de Belfort et, en sortant, il l’a laissé grande. »