De la Léproserie à l'Hôtel de Ville
Le Couvent des Capucins, établi à Belfort en 1619 dans une ancienne Léproserie, possédait une riche bibliothèque qui devait former, avec celle des Capucins et des Cordeliers de Thann, le fonds primitif de la bibliothèque, entreposé dès 1790 dans une salle de l’actuel Hôtel de Ville.
Un début difficile
En 1795, deux salles sont affectées à la bibliothèque au rez-de-chaussée de l’aile droite de l’Hôtel de Ville. Le premier bibliothécaire est l’Abbé Bevalet. Chargé de l’inventaire, il s’attèle à un volumineux travail dans des conditions difficiles.
Jusqu’en 1870, l’activité est peu importante et les conditions de conservation excessivement précaires. Un catalogue, établi en 1859 par Victor Dantzer, recense seulement 2 500 volumes. La bibliothèque souffrira également du Siège de 1870. Beaucoup de livres sont détruits ou dispersés.
La société Belfortaine d'Emulation
La Société Belfortaine d’Emulation, créée en 1872, s’occupe de la reconstitution de la bibliothèque qui prospère enfin (7 000 volumes en 1880, 8 000 en 1885).
En 1874, elle est même dotée, dans les locaux de l’Hôtel de Ville, d’une salle de lecture ouverte au public.
Un passage à l’Hôpital Sainte-Barbe
Malheureusement, la Ville et la Société d’Emulation ne réussissent pas à s’entendre sur le régime de propriété du fonds et en 1902, la bibliothèque est dissociée en deux parties.
En 1903, elle s’installe au 1er étage de l’Hôpital Sainte-Barbe (alias Hôpital des poules, créé par Jeanne de Ferrette) devenu vacant. Commence dès lors une nouvelle période de léthargie, car la Ville ne poursuit pas la politique d’acquisition entreprise par la Société d’Emulation.