Le général Haxo complète la fortification de Vauban de 1817 à 1842. Il apporte des modifications au château (construction d’une nouvelle caserne en remplacement des bâtiments du XVIIIe siècle, d’un cavalier casematé* pour recevoir l’artillerie lourde, d’une enceinte intermédiaire entre le "grand couronné" du Comte de la Suze et l’ouvrage à cornes* de Vauban). De plus, il réalise un "camp retranché"* : des forts sont édifiés sur les collines de la Justice puis de la Miotte, hauteurs qui dominent la ville et constituent donc un danger pour la défense de la place. Ils sont reliés entre eux et au château par une enceinte.
D’autres ouvrages militaires sont construits à l’initiative du colonel Denfert‑Rochereau (notamment les forts de Bellevue, des Perches et des Barres).
Le conflit franco-prussien de 1870-1871 révèle les faiblesses de la fortification belfortaine, inadaptée aux progrès de l’artillerie. De plus, il place Belfort à la frontière avec une toute jeune grande puissance : l’Allemagne unifiée. Pour ces raisons, des casernes sont réalisées pour loger les militaires qui représentent plus de la moitié de la population. Le général Séré de Rivières étend ensuite le périmètre défensif au-delà de la place (nouveau camp retranché) en édifiant une ceinture de forts (Perches, Salbert, Roppe) et de batteries* terrassées (Pérouse, Essert, Chèvremont, Vézelois…).
Par ailleurs, une nouvelle enceinte, "l’enceinte des faubourgs"*, est érigée dès 1881.
Le statut de Belfort en tant que ville militaire est renforcé, principalement après le siège de 1870‑1871. Belfort est alors une des plus grandes villes de garnison de France.
* Les termes suivis d'une astérisque sont définis dans le lexique ci-contre.