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Les amants passagers
Vidéo numérique
L'avion PE2549 risque le crash. Heureusement, drogue, alcool et sexe vont aider les passagers à oublier cette sombre perspective. Une folle catharsis aéronautique qui renoue avec la veine exubérante des premiers films d'Almodóvar.
Tout semble paisible à bord du vol PE2549 en partance pour Mexico, si l'on excepte les petites vacheries usuelles au sein de l'équipage. En réalité, cela fait un moment que l'avion tourne en rond au-dessus de Tolède, car un de ses trains d'atterrissage ne fonctionne plus. Les pilotes cherchent désespérément une piste où se poser sans danger. Pour éviter la panique, les passagers "éco" ont été drogués. Quant à ceux de la classe affaires, ils vont bientôt engloutir un fulgurant cocktail (jus d'orange-champagne-gin-mescaline) et assister à une chorégraphie ébouriffante exécutée par les trois stewards, toujours prêts à mettre de côté leurs déboires personnels pour distraire la clientèle…
Sexe, alcool, drogue et disco
Métaphore d'une société espagnole en crise, cet avion en déroute trimballe une cohorte de passagers à bout de nerfs, qui ont tous des secrets embarrassants à cacher et qu'une bonne dose de mescaline va libérer. Moins tragique, plus exubérant que les opus précédents, ce film permet à Almodóvar de renouer avec la veine potache et transgressive des débuts. Équipage furieusement gay, pilote bi, sexe, alcool, drogue et disco (si possible mélangés) pour tout le monde : face à l'austérité ambiante, c'est aussi une façon de voir la vie, libre et décomplexée, qui est réaffirmée dans ce huis clos désopilant.