0 avis
Coincoin et les Z'inhumains
Vidéo numérique
Fort du succès de "P’tit Quinquin", Bruno Dumont a imaginé une saison 2 encore plus délirante. Après la découverte d’un magma extraterrestre, Quinquin, qui se fait désormais appeler Coincoin, et les gendarmes Roger Van der Weyden et Rudy Carpentier, se trouvent embarqués dans une folle aventure policière et existentielle.
Le p’tit Quinquin, devenu Coincoin, a grandi. Son amoureuse Ève l’a abandonné pour une fille, Corinne. Avec son copain L’Gros, il fait toujours les quatre cents coups dans la région où des migrants errent sur les routes. C’est alors qu’il découvre dans un pré la présence d’un curieux magma, qu’on dirait tombé du ciel. L’inénarrable commandant Van der Weyden, secondé par son fidèle Carpentier, mène l’enquête, tandis que de nouvelles manifestations "inhumaines" surviennent.
Voir double et rouge
Entre comédies burlesque et fantastique, Bruno Dumont propulse son p’tit Quinquin grandi – et rebaptisé Coincoin –, dans de nouvelles aventures loufoques auxquelles la Côte d’Opale en été, ses fermes et ses campings prêtent leur décor délicieusement suranné et amoureusement filmé. À peine moins frondeur et un brin plus mélancolique, son jeune héros à la gueule cassée a troqué son vélo pour une carlingue qu’il conduit sans permis. Délaissé par sa belle, Coincoin se fait bientôt consoler par une bombe blonde flegmatique aux shorts aussi nombreux que ses oncles déclarés. Dans cette petite et rurale république en marge, l’incongruité surgit au travers d’une envahissante autant que visqueuse "Glu" tombée du ciel – comme le répète en boucle le brinquebalant commandant Van der Weyden (Bernard Pruvost à la panoplie de grimaces plus hilarante que jamais). Avant que des clones ne fassent voir double et rouge à la foutraque communauté. Et si "Z’inhumains" et migrants, aux frontières de la visibilité, croisent des autorités perplexes, la farce policière explore avec une feinte candeur l’altérité, pour une ode sauvage et pleine de tendresse à l’humanité cabossée – fédérée finalement par un joyeux carnaval.