Avec les hommes détenus à la maison d'arrêt, nous nous sommes demandés ce qu'était un mot.
En écoutant Bertrand Belin chanter “le mot juste” et Christophe Tarkos évoquer la “pâte-mot”, nous avons pris la mesure de l'espace de liberté de la langue et la façon dont elle pouvait “prendre corps” en poésie, notamment avec Ghérasim Luca. Grâce à l'écoute d'autres poètes (dont Patrick Dubost et Jody Pou), l'importance de la voix nous est devenue évidente. Nous avons regardé les danseurs de Pina Bausch dans “Pina” de Wim Wenders, pour y “attraper” des mots, dans l'image, le corps, le décor, afin de constituer un stock, à partir duquel nous avons produit des textes inscrits dans cet art du son et du sens.
Dans un second temps, nous avons enregistré, grâce au RABE, les lectures des poèmes par leurs auteurs.