Sommaire
Préface et introduction
1) Les outils (première partie)
2) Les outils (deuxième partie)
3) Les supports
4) Les cabinets de dessins
5) Bibliographie
Pastels (bâtons et crayons)
Les pastels sont faits de pigments broyés, mélangés à de la colle. Employés dès le XVIe siècle, leur gamme de couleurs s’est progressivement étendue jusqu’à compter plus de 1500 nuances. Cette richesse chromatique justifie pour le pastel l’appellation de « peinture à sec ».
Sam Szafran, décédé le 14 septembre 2019, a été l’un des maîtres incontestés de cette technique.
Denis BISSANTZ, Autoportrait. Pastels à l’huile. – 27 x 35. Collection de l’artiste.
Denis BISSANTZ, Autoportrait. Pastels à l’huile. – 27 x 35. Collection de l’artiste.
Stylo à bille
Le stylo à bille ou stylo-bille, est parfois appelé simplement stylo ou, par antonomase, un Bic.
La cartouche, logée dans une gaine (méthacrylate), alimente une petite bille d’acier qui se garnit d’encre en roulant sur le papier. En dépit d’une résistance médiocre à la lumière, elle s’avère idéale pour la notation rapide ou l’esquisse (de l’italien schizzo : jaillissement). Parmi ses utilisateurs, citons Giacometti, Picasso, Ernest Pignon-Ernest, et soulignons la virtuosité de la dessinatrice américaine Emil Ferris, Fauve d’or (prix du meilleur album) au Festival d’Angoulême 2019 pour Moi, ce que j'aime, c'est les monstres.
Sanguine
La sanguine (appelée ainsi pour ses différentes nuances couleur sang) est fabriquée à partir de l’hématite, oxyde de fer originaire de Sinope (Turquie). Elle est utilisée dans le tracé préliminaire sur l’enduit avant l’exécution de la fresque. Cette esquisse est aussi appelée sinopia en raison de la provenance de cet oxyde.
C’est à la fin du XIVe siècle qu’elle est employée sur papier dans le tracé du dessin. Broyée et délayée dans l’eau, elle sert également à la coloration du papier. Un brun plus soutenu apparaît avec la sanguine dite « brûlée ».
Dans la technique « des 3 crayons » la sanguine est associée à la pierre noire et à la craie.
Denis BISSANTZ. Le joueur de luth, copie d’après Annibal Carrache. Sanguine – 27 x 20,8. Collection de l’artiste.
Les instruments du dessin à l’encre
Les plumes ou calames, taillés dans le bambou et le roseau, sont utilisés pour l’écriture et le dessin. La souplesse d’utilisation des plumes animales, taillées dans des plumes d’oie, de cygne ou de corneille, apporte une précision accrue. Fin du XVIIIe apparaissent les premières plumes métalliques avec Birmingham comme centre principal de production.
Le Rotring (ou rapidographe) est créé à l’origine pour le dessin d’architecture. Cet instrument à réservoir est muni d’une pointe mobile dans un corps métallique. De différentes graduations, le rotring permet d’obtenir un trait d’épaisseur constante sans pleins ni déliés (en bande dessinée : « la ligne claire »).
Le pinceau en poils de lapin, d’écureuil ou de blaireau.
Denis BISSANTZ. La charrette. Pierre noire et sanguine. – 23 x 32,8. Collection particulière.
- L’encre de Chine, appelée également encre au carbone, est fabriquée à l’aide de suie ou de charbon végétal additionné de gomme arabique. Son noir intense est très stable à la lumière. - Le bistre. Suie de bois dissoute dans l’eau additionnée de gomme. Selon l’essence du bois carbonisé, la teinte obtenue va du brun, plus ou moins intense, au noir. - L’encre ferro-gallique est fabriquée à partir de noix de galle (Proche-Orient) broyée et dissoute dans la gomme arabique. Le sulfate de fer, présent également dans sa fabrication, altère le papier. C’est pourquoi certaines feuilles anciennes présentent des taches et des brûlures qui percent le papier. - La sépia, peu utilisée avant le XIXe siècle, est issue d’une sécrétion noire située dans la poche ventrale de la seiche. |
Denis BISSANTZ. La charrette. Pierre noire et sanguine. – 23 x 32,8. Collection particulière.
Crayons de couleur
Ils sont composés de mines à base de pigments de couleur liés à la cire. Les différentes duretés s’obtiennent par l’apport plus ou moins important de poudre de kaolin ou de talc. Les mines sont enchâssées dans une double gaine de bois rainurée (le cèdre est le plus utilisé), collée et imprimée. La composition de certaines mines permet le lavage à l’eau pour obtenir l’effet aquarelle.
Denis BISSANTZ. Trois paniers. Crayons de couleur, sanguine et bleu. – 19,3 x 25. Collection de l’artiste.
Médiums insolites (disponibles dans l’instant)
L’inspiration onirique et fantastique de Victor Hugo dans ses dessins et lavis était transcrite à l’aide de médiums traditionnels (fusain, mine de plomb, encre de chine). Cependant, le grand écrivain pouvait occasionnellement user de cendre, de noir de fumée, de café, de thé, de vin, voire de décoction de plantes et parfois même de dentifrice !